Une étude franco-américaine, conduite par l’INSEAD et l’Université de Vanderbilt (États-Unis), s’est penchée sur la perception des allégations de santé présentes sur les étiquettes des aliments.
Ces indications, censées informer le consommateur sur les bienfaits du produit ou sur sa supériorité par rapport au produit concurrent, sont trop nombreuses. Conséquemment, le consommateur s’y perd, de même que les chercheurs et les professionnels de santé souhaitant étudier la véracité des mentions. L’étude distingue 4 perceptions des produits par les consommateurs américains, en fonction des allégations : les produits dont l’allégation porte sur un ajout sont vus comme « positif pour la santé », ceux insistant sur le fait que les qualités naturelles de l’aliment n’ont pas été retirées et ont été préservées sont perçus comme meilleurs en satiété et en goût, ceux mettant en avant le retrait d’un élément jugé négatif (« faible en… ») sont mal considérés, et ceux suggérant qu’aucun élément n’a été rajouté sont perçus comme « moyens » par les consommateurs sur le plan du goût et de la satiété, et comme mauvais en termes de santé. Concernant les consommateurs français, la défiance à l’égard des aliments transformés est encore plus grande que chez les Américains, ce qui explique que les aliments enrichis pour fournir de l’énergie sont moins bien perçus. Enfin, à noter que les allégations qui inspirent le plus confiance sont celles qui sont les moins régulées et sont souvent vides de sens, comme les expressions « tout naturel », « frais » ou « non transformé ».
Référence Vigial : A74577