Le Crédit agricole a publié la troisième édition de l’Observatoire financier des industries agroalimentaires, une étude unique qui repose sur l’analyse des évolutions d’indicateurs clefs : activité, marges, rentabilité, endettement et capacité à investir sur un échantillon d’entreprises alimentaires totalisant 171 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
L’analyse des bilans comptable 2014 montre que le tassement de la rentabilité amorcé en 2012 s’est poursuivi l’année dernière. Cette tendance est généralisée, elle concerne la plupart des filières du secteur agroalimentaire.
Small is beautiful ?
Dans le détail, la guerre des prix menée par la grande distribution sur les grandes marques creuse un différentiel entre les grandes et les petites entreprises. Ainsi, 40 % des grandes entreprises dégagent une rentabilité qualifiée de faible (ratio EBITDA/CA < 3%). A contrario, les petites entreprises tirent globalement leur épingle du jeu avec un ratio moyen de 6 %, stabilisé depuis cinq ans.
Certains secteurs sont particulièrement affectés par de faibles rentabilité, compte tenu de problèmes de surcapacité industrielle ou de compétitivité. C’est le cas notamment de l’abattage (2,6%), des volailles hors leaders (2,8%) et des PGC lait (5,4%). Pour la première fois, le chiffre d’affaires du secteur de l’abattage est orienté à la baisse.
Cette situation a un impact net sur l’investissement. Depuis trois ans, le rythme est moins soutenu soit l’équivalent de 18 % de la valeur ajoutée de l’année contre 31 % sur la période 2009-2011, qui avait connu d’importantes opérations de croissance externe. La filière des métiers du grain est celle qui s’en sort le mieux. Elle réalise à elle-seule un quart des investissements de l’ensemble du secteur.
Source : http://www.processalimentaire.com/