Cargill a commandé une enquête* Ipsos sur le comportement des européens envers les ingrédients sucrants.
Dans un contexte où les consommateurs font plus attention à leur alimentation, où les taxes sur les produits sucrés risquent de se multiplier et où la fin des quotas de sucre approche, le groupe souhaite avoir une vision stratégique pour miser sur les bons ingrédients sucrants.
Un des premiers enseignements de l’étude est que les consommateurs n’ont pas une très grande connaissance des différents produits sucrants, que ce soit des sucres ou des édulcorants. Un tiers des personnes interrogées n’ont pas pu citer spontanément un de ces ingrédients. En Europe, l’étude soulève par exemple une moindre connaissance des sirops de glucose-fructose, omniprésents en Amérique du Nord. En Europe, seul 1 % des personnes sont capables de l’identifier comme un type de sucre. Dans le cas où il fait l’objet d’un processus d’éviction, les consommateurs justifient leur décision par leur manque d’information sur l’origine ou la valeur nutritionnelle. Globalement, les ingrédients les plus connus sont le miel, la canne à sucre, le sucre blanc, le fructose et la stévia.
L’autre point qui mérite l’attention est que les sucres sont le premier type de produits que les consommateurs cherchent à réduire dans leur alimentation, devant les matières grasses, le sel, ou les conservateurs et colorants artificiels. 33 % cherchent à les réduire et 9 % les évitent totalement. C’est le sucre blanc qui est surtout à l’amende : 4/5 des personnes interrogées en réduisent leur consommation, en particulier à cause des risques d’obésité. L’aspartame est le second produit le plus évité dans cette catégorie, mais pour d’autres motivations.
La liste d’ingrédients, un critère de choix plus secondaire
Au niveau du comportement d’achat, l’étude révèle que les facteurs les plus importants sont le goût, le prix, les promotions, la taille du conditionnement et la marque. La liste d’ingrédients est un critère de choix un peu plus secondaire, bien que beaucoup de consommateurs y fassent attention. Son importance varie en fonction du produit fini, les acheteurs étant plus regardants quand il s’agit d’aliments courants que de produits plaisir.
Quand c’est le sucre qui est scruté, c’est plus la quantité que le type qui influence l’intention d’achat. Par exemple, une boisson ne sera pas plus ou moins achetée selon qu’elle contienne du sucre ou des sirops de glucose-fructose. Mais si les deux sont présents, les consommateurs auront tendance à penser que la boisson comprend plus de sucre, même si la quantité totale est la même.
*L’étude porte sur 6000 consommateurs de 18 à 65 ans, originaires du Royaume-Uni, de France, des Pays-Bas, d’Allemagne, d’Espagne et de Pologne.
http://www.processalimentaire.com/Ingredients/33-des-consommateurs-cherchent-a-reduire-les-sucres-30210