Cantines plus de 90% des familles favorables à une évolution du modèlePour Isabelle Monnet, directrice générale de Scolarest, « Il est indispensable de faire évoluer continuellement le modèle pour répondre aux attentes et aux usages d’une époque qui évolue extrêmement vite ».

C’est l’enseignement de l’étude menée par Scolarest, spécialiste de la restauration dans les établissements d’enseignement sous contrat et des collectivités territoriales chez Compass Group France avec OpinionWay.

Menée auprès de parents âgés d’enfants de 6 à 18 ans et des élèves eux-mêmes, l’étude menée en juin dernier appelle une révision du modèle. Près d’un quart des parents (24%) déclare que leurs enfants ne terminent pas leur repas à la cantine. Des élèves qui quant à eux sont un sur trois à confirmer percevoir les portions comme trop importantes, particulièrement les entrées (44%) et les légumes en accompagnement (46%). Avec des disparités suivant les plats servis mais aussi les âges: ainsi les 6-10 ans sont les plus nombreux à déclarer que les quantités sont trop importantes, soulevant la question de l’affinage des recommandations nutritionnelles suivant l’évolution physiologiques des enfants.

Néanmoins, plus d’un parent sur deux estime que la formule complète classique (entrée, plat principal, produit laitier et dessert) est la plus satisfaisante pour leur enfant, avec une tranche de 25 à 34 ans plus ouverte au changement vers des alternatives comme « entrée, plat principal et produit laitier ».

La révision du modèle traditionnel pouvant se faire suivant trois critères principaux: la qualité (56%), et à parts égales (53%) l’adaptation à l’appétit et le goût. 89% des parents des 6-10 ans soutiennent l’idée d’ajuster les quantités des plats servis en fonction de leur popularité, tandis qu’à partir de la sixième, ils sont 92% à trouver intéressante l’idée que l’enfant puisse choisir lui-même sa formule du jour en fonction de son appétit et de la proposition, dans une optique de liberté de et de responsabilité. Une tendance confirmée par les élèves eux-mêmes, qui y sont favorables à 96%. Une flexibilité qui permettrait également d’appliquer des prix plus justes et répondre à l’exigence de qualité.

Autre enseignement intéressant: les plats végétariens attirent plus les enfants, surtout les plus jeunes, que leurs parents. Tous âges confondus, les élèves sont 59% à souhaiter pouvoir en consommer plus souvent que ce qu’impose la loi (contre 20% seulement des parents), un chiffre qui monte à 66% pour les 6-10 ans, chez qui l’habitude est plus ancrée depuis leur instauration en 2018.

Chez Scolarest, dont la directrice générale Isabelle Monnet souligne « cette réflexion sur le modèle de la cantine, nous y travaillons depuis longtemps », des expérimentations sont en cours, comme à Antony (92), où dans les écoles publiques (maternelle et élémentaire), le restaurateur, aux côtés du client, adapte les quantités servies en fonction de la popularité des plats, selon l’âge des enfants. Une démarche qui permet aux enfants de goûter à tous les plats avec des portions adaptées, tout en limitant le gaspillage alimentaire. Pour les collégiens et lycéens des établissements privés du groupe Saint-Joseph-La-Salle à Pruillé-le-Chétif (Sarthe), les formules sont personnalisées. Les jeunes convives peuvent choisir le jour même s’ils souhaitent déguster trois, quatre ou cinq plats. Les parents ne paient que pour la formule consommée. Scolarest peut ainsi ajuster la production en fonction des habitudes alimentaires des convives, limitant ainsi le gaspillage alimentaire et favorisant l’utilisation de produits de qualité et locaux au service d’une alimentation plus durable.

« C’est grâce à notre agilité que nous parvenons à proposer des solutions qui répondent aux attentes de toutes les parties prenantes », se félicite Isabelle Monnet, qui estime que « nos décisions collectives ont un impact sur l’alimentation des enfants et jeunes adultes, et donc sur leur santé et leur éducation culinaire ».

SOURCE : NEO RESTAURATION
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