Dans une étude publiée dans Journal of Nutrition, deux scientifiques de l’Équipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (Inserm / Inra / Cnam / Université Paris 13) ont conclu que dans la cohorte Nutrinet-Santé, « manger sous le coup de l’émotion est associé à une plus forte consommation d’aliments de snacking riches en calories ».
L’analyse a été réalisée sur un échantillon de 30 240 adultes participant à l’étude NutriNet-Santé et ayant répondu à au moins six enquêtes alimentaires (enregistrements de 24h). Un questionnaire spécifique sur internet a permis de mesurer la tendance à manger sous le coup d’émotions négatives ou de syndromes dépressifs.
L’analyse a été réalisée sur un échantillon de 30 240 adultes participant à l’étude NutriNet-Santé et ayant répondu à au moins six enquêtes alimentaires (enregistrements de 24h). Un questionnaire spécifique sur internet a permis de mesurer la tendance à manger sous le coup d’émotions négatives ou de syndromes dépressifs.
Voici quelques conclusions qui ont été présentées dans l’étude :
- Les personnes présentant des symptômes dépressifs ont davantage tendance à manger sous le coup de l’émotion : une forte émotionalité alimentaire est retrouvée chez 60% des sujets ayant des symptômes dépressifs contre 44 % des sujets qui en sont exempts.
- Les personnes ayant davantage tendance à manger sous le coup de l’émotion ont plus de risque d’être des gros consommateurs d’aliments riches en calories que les autres, en particulier des aliments gras et sucrés tels que les gâteaux, biscuits, pâtisseries et le chocolat.
L’étude Nutrinet-Santé est un programme de recherche qui vise à étudier les relations entre la nutrition et la santé, notamment par l’analyse de comportements alimentaires. Pour cela, ce programme étudie des cohortes (des groupes de sujets) sur cinq à dix ans. Actuellement, 266 000 volontaires se sont inscrits sur internet et l’objectif est d’arriver à 500 000 internautes.
A noter, le directeur de l’équipe de recherche est Serge Hercberg, dont on a déjà entendu parler par le biais des étiquetages nutritionnels.
The Associations between Emotional Eating and Consumption of Energy-Dense Snack Foods Are Modified by Sex and Depressive Symptomatology par Géraldine M. Camilleri, Caroline Méjean, Emmanuelle Kesse-Guyot, Valentina A. Andreeva, France Bellisle, Serge Hercberg et Sandrine Péneau, Journal of Nutrition, Mai 2014