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En 2022, la DGCCRF a mené une enquête sur les produits alimentaires à forte valeur ajoutée comme l’huile d’olive, le miel, les chocolats, les cafés ou encore les champignons hauts de gamme. Plus de 1 200 professionnels ont été contrôlés afin de vérifier la conformité de leurs produits et la loyauté des informations fournies aux consommateurs.

Des huiles d’olive déclassées, des crèmes à la truffe sans truffe, du miel d’importation vendu comme local… Les produits alimentaires prisés pour leur qualité gustative, leur fabrication artisanale ou leurs bénéfices nutritionnels n’échappent pas aux fraudes. Pour protéger les consommateurs et garantir une concurrence loyale entre professionnels, la DGCCRF a mené en 2022 une vaste enquête.

L’enquête a concerné plus de 1 200 professionnels produisant ou commercialisant des huiles végétales, des champignons haut de gamme, des produits de la ruche, des confitures, des chocolats, des épices, des cafés et des thés… ainsi que des coffrets gastronomiques.

L’essentiel des anomalies relevées pour l’ensemble porte sur l’étiquetage et concerne l’absence des mentions obligatoires, la présence de mentions trompeuses sur l’origine du produit ou encore l’usage abusif de mentions valorisantes.

Des huiles « vierges extra » pas si extra

Les enquêteurs ont contrôlé 223 professionnels du secteur – mouliniers, distributeurs, détaillants – et prélevé 139 échantillons d’huiles. Au total : 2 procès-verbaux pénaux, 18 injonctions administratives, 52 avertissements et 2 arrêtés de retraits de vente ont été rédigés.

Près d’un tiers des établissements présentaient au moins une irrégularité, souvent liée à l’étiquetage. Des mentions d’origine trompeuses, des informations obligatoires absentes ou des valorisations excessives du type « primeur » ou « sélection rare » ont été relevées.

Un contrôle chez un grossiste-conditionneur a mis au jour plusieurs fraudes : usurpation d’une marque italienne, tromperies sur la qualité de l’huile d’olive et usage abusif d’un logo biologique. Un autre contrôle a abouti à sanctionner un site internet marchand mettant en avant l’origine régionale d’une huile d’olive qui avaient été mélangée avec une huile originaire d’Espagne.

Les analyses menées sur les 139 échantillons (dont 96 d’huile d’olive et 43 d’autres huiles comme l’huile d’argan ou de pépin de courge bio) ont révélé un taux d’anomalie important de 80 %. Plusieurs huiles prétendument « vierges extra » n’étaient pas conformes aux critères requis de pureté et de fraîcheur.

Huile d’olive, truffes, café… : gare aux tromperies sur les produits alimentaires haut de gamme l ECONOMIE.GOUV.FR
SOURCE : ECONOMIE.GOUV.FR