La démarche Origine-Info a été lancée auprès des acteurs de la filière alimentaire, le mercredi 13 mars.
Le principe : mettre en place un logo donnant une information neutre et objective sur l’origine des produits alimentaires majoritaires au sein d’un produit transformé.
Après avoir lancé de premières discussions sur l’origine et la transparence des produits, la ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire, a réuni le mercredi 13 mars dans le cadre des « Rencontres de la Transparence » une vingtaine de représentants des acteurs de la grande distribution (Aldi, Auchan, Carrefour, Casino, Monoprix, Intermarché/Les Mousquetaires, Leclerc, Lidl, Système U), les représentants des industriels de l’agroalimentaire (Ania, Adepale, Ilec, Feef, La Coopération Agricole) et les associations de défense des consommateurs (CLCV, Familles rurales, Foodwatch, UFC-Que Choisir) ainsi que le Collectif En Vérité.
Selon le Collectif En Vérité, le prix et l’origine des produits sont les deux critères principaux qui enclenchent l’acte d’achat pour 86 % des consommateurs. « Depuis 2011, il y a obligation d’afficher la provenance des fruits et légumes. Depuis 2020, celle de l’origine des viandes est obligatoire. La démarche se poursuit sur l’origine des ingrédients qui composent un plat transformé », souligne la ministre, avant de poursuivre : « cette démarche est en lien avec la crise agricole, loin d’être terminée à ce jour, qui suppose une réponse collective des acteurs de la chaîne, aussi bien sur l’amont que sur l’aval. Des travaux sont engagés sur l’amont agricole pour une plus juste rémunération au travers de la loi Egalim 4. Concernant l’aval, cela suppose la mise en place d’outils qui doivent permettre aux consommateurs de choisir en toute transparence et en connaissance de cause des produits alimentaires ».
Un cahier des charges pour le 1er mai
Cette nouvelle initiative, qui restera volontaire au même titre que le Nutri-Score, a finalement été baptisée Origine-Info. Le terme « score », évoqué à l’origine, a été écarté dans le but de « donner une information neutre et objective sur l’origine des ingrédients alimentaires majoritaires dans un produit transformé », précise Olivia Grégoire.
D’ici le 1er mai, la ministre et les différentes parties prenantes se donnent pour objectif d’élaborer un cahier des charges. « Nous allons notamment discuter du périmètre des ingrédients concernés, par exemple, le cahier des charges ciblerait les produits qui contiennent au moins deux ingrédients, mais aussi le choix et l’emplacement du logo (en ligne ou sur l’emballage). Des points de vigilance comme la saisonnalité de certains produits feront l’objet d’échange avec l’ensemble des parties prenantes », précise Olivia Grégoire. A l’issue de cette étape, une consultation « rapide mais essentielle » des consommateurs sera réalisée.
Une expérimentation de ce nouvel affichage est d’ores et déjà prévue d’ici l’été 2024. A plus long terme, le projet sera porté par la France au niveau européen dans le cadre de la modification de la réglementation concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (Inco) prévue en 2025.
Cette démarche a été accueillie favorablement par l’ensemble des acteurs. Côté maillon industriel, l’Ania (Association nationale des industries alimentaires), via son président Jean-Philippe André, a rappelé la nécessité d’informer les consommateurs « sans stigmatiser les produits ». « Cette démarche est vertueuse et il reste bien entendu du travail pour que nous puissions disposer d’un cadre pragmatique et opérationnel pour nos coopératives. Il est essentiel que cette démarche soit étendue sur tous les circuits de distribution et de consommation », s’est exprimé le président de la Coopération Agricole Dominique Chargé.
SOURCE : PROCESS ALIMENTAIRE
Origine-Info : l’expérimentation sera lancée avant l’été | Process Alimentaire