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Les industries agroalimentaires (IAA) qui regroupent les entreprises du secteur alimentaire et des boissons, se distinguent par des caractéristiques spécifiques, notamment en matière d’emploi, de valeur ajoutée, d’exportations, et d’innovation. La diversité des produits, souvent liée à leur périssabilité ou au type de production, entraîne des stratégies organisationnelles variées.
Après des années de recul, les IAA et leurs filières traversent une mutation profonde due à plusieurs défis : pression sur les prix par la grande distribution, hausse des coûts des matières premières agricoles, et augmentation des taxes. Cela a entraîné une baisse des parts de marché, de la rentabilité et une critique croissante des consommateurs. Parallèlement, les IAA doivent s’engager dans la transition agroécologique pour garantir des systèmes alimentaires sains et durables, avec un accent particulier sur l’environnement.
Dynamisme économique du secteur et diversité des produits alimentaires en France
Le secteur agroalimentaire est le premier secteur L’agroalimentaire joue un rôle clé dans l’aménagement industriel en termes d’emplois (463 334 emplois du territoire puisqu’il transforme 70 % de la valent temps plein au 31 décembre 2021) et en chiffre production agricole française. d’affaires (212 Md €), réalisé par 19 037 entreprises.
Au 1er semestre 2023, les prix à la production des industries alimentaires et boissons (IAA), hors tabac, ont augmenté de 15,2 % sur un an, soit la plus forte hausse pour un premier semestre depuis 1974. En volume, la production des IAA a baissé de 2,5 %, alors que celle de l’industrie manufacturière dans son ensemble s’est accrue (+ 0,8 %). La production des industries alimentaires diminue (- 1,8 %), mais moins que les fabrications de boissons (- 6,1 %). Sous l’effet de cette hausse des prix, le chiffre d’affaires des IAA a progressé substantiellement (+ 10,8 %), de même que le taux de marge (+ 47,3 %). L’emploi salarié a augmenté de façon moins marquée (+ 0,7 %). En valeur, le déficit du commerce extérieur des productions alimentaires s’est creusé, tandis que l’excédent se réduit pour les boissons. Au total, l’excédent du commerce extérieur des IAA baisse fortement en valeur (- 17,4 %) et atteint, à l’exception de 2020, son niveau le plus bas depuis 2009.
Depuis le début des années 2000, la balance commerciale française se dégrade fortement, atteignant 194,9 milliards d’euros de déficit en 2022. Les échanges agroalimentaires continuent cependant de faire partie des rares excédents commerciaux (10,2 Md € en 2022). L’excédent agroalimentaire se maintient ainsi autour de 8 Md € en moyenne depuis 2000 mais, boissons exclues, il est structurellement déficitaire depuis 2014. Les caractéristiques et l’évolution du commerce des produits agricoles et agroalimentaires est développé au chapitre suivant, dédié à cette question.
SOURCE : AGRO-MÉDIA.FR
Tour d’horizon des industries agroalimentaires en France | AGRO-MÉDIA.FR