Le gaz ammoniac (NH3) et les particules fines (ou « particulate matters » PM2,5 et PM10 de taille inférieure respectivement à 2,5 µm et 10 µm) sont des polluants atmosphériques, ayant des impacts sanitaires et écologiques néfastes, y compris sur les agriculteurs et leurs exploitations. Avec 94%, 6% et 18 % des émissions métropolitaines du NH3, des PM2,5 et des PM10, l’agriculture/sylviculture participe de manière significative à la pollution atmosphérique en France. Le secteur est cependant mobilisé pour améliorer ses pratiques et réduire ses émissions et peut s’appuyer pour cela sur des bonnes pratiques agricoles déjà identifiées, compilées par l’Ademe dans un guide pratique disponible gratuitement en ligne et sur commande. Pour accompagner ces évolutions sur le terrain, la sensibilisation, la formation mais aussi l’expérimentation et la capitalisation de connaissances sur les techniques et usages vertueux doivent être soutenues.
Ainsi, l’Ademe a mis en ligne son appel à projets Agriculture et Qualité de l’Air (AAP AgriQAir) sur sa plate-forme « Agir pour la Transition Écologique » : il vise à encourager la volonté d’expérimenter, d’évaluer et de diffuser des solutions efficaces pour réduire les émissions d’ammoniac et de particules fines en agriculture. En considérant leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) associées, les projets chercheront à valoriser les synergies qualité de l’air/climat.
Il est attendu que les projets portent sur les 2 axes suivants :
– Axe 1 : expérimentation de terrain des bonnes pratiques agricoles pour la réduction des émissions (polluants atmosphériques et GES), comportant un volet « évaluation environnementale et économique des actions mises en œuvre ».
– Axe 2 : actions visant à favoriser l’appréhension et la compréhension par les agriculteurs et agricultrices, en activité ou en devenir, de l’enjeu de la qualité de l’air en contexte de changement climatique, en diffusant les connaissances.
Ce dispositif s’adresse aux :
– exploitants agricoles, de préférence en groupement ;
– réseaux de fermes de démonstration, pédagogiques ou commerciales ;
– organismes de développement et de conseil agricoles ;
– acteurs des filières économiques ;
– entreprises de travaux agricoles ;
– instituts techniques de l’agriculture et de l’environnement et aux associations déclarées de transfert de la recherche ;
– collectivités et gestionnaires d’espaces protégés ;
– établissements d’enseignement et de formation ;
– acteurs de la société civile : associations environnementales.
Toutes les régions métropolitaines sont cette année éligibles, ainsi que pour l’Outre-mer : la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et la Réunion.
Chaque projet présentera des dépenses d’un montant minimal de 40 000 euros et sera réalisé sur une durée maximale de 3 années. L’aide de l’ADEME ne dépassera pas 200 000 euros par projet.
L’échéance de dépôt de candidature des dossiers est fixée au 21 mai 2024 à 16h.
SOURCE : AGRICULTURE.GOUV
L’Ademe reconduit et élargit son appel à projets « Agriculture et Qualité de l’Air » en 2024 | Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire