
À l’occasion de l’Assemblée mondiale de la Santé du 19 au 27 mai 2025, et de la Session générale de l’Organisation mondiale de la santé animale du 26 au 30 mai 2025, la France rappelle l’urgence de lutter contre la résistance aux antimicrobiens (AMR), l’une des dix menaces les plus graves pour la santé mondiale1, et annonce une série de priorités pour les deux prochaines années.
Porter la voix de la France à l’échelle mondiale
Ces dernières années, la France a renforcé son implication à l’international en matière de lutte contre l‘AMR, à travers la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », l’une des priorités fixées par la Stratégie française en santé mondiale (2023-2027). Elle pilote ainsi, via l’Inserm, l’action conjointe européenne dédiée à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens et les infections associées aux soins (EU-JAMRAI 2). Dans les prochaines années, la France poursuivra cette dynamique et renforcera son engagement à l’international en s’investissant pleinement au sein de futures échéances sur la thématique.
Des priorités concrètes d’ici 2027
Pour mettre en œuvre ces priorités, le Gouvernement lance de nouvelles actions articulées autour de la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », qui reconnaît les liens entre santé humaine, santé animale et écosystèmes :
- Renforcer la recherche : le programme prioritaire de recherche piloté par l’Inserm, lancé en 2021, est prolongé jusqu’en 2026. Un appel à projets complémentaire sera publié dès 2025 pour explorer les champs insuffisamment étudiés ;
- Mieux surveiller pour mieux agir : un groupe de travail conjoint Anses/Santé publique France sera lancé à la rentrée 2025, pour développer la surveillance intégrée, afin de mieux analyser les résistances et ainsi ajuster les politiques. De plus, une stratégie ambitieuse d’analyse de données pourrait s’appuyer sur le Health Data Hub et le Green Data for Health, pour améliorer la prédiction et l’action publique ;
- Préserver les traitements existants : un travail conjoint en santé humaine et animale sera mené en vue de proposer diverses mesures permettant de maintenir un arsenal thérapeutique diversifiéindispensable pour garantir l’efficacité des antimicrobiens ;
- Sensibiliser largement : la Conférence nationale de santé sera mobilisée pour identifier les leviers les plus efficaces de communication et de prévention ;
- Former pour prévenir : en septembre 2025 à Toulouse, une nouvelle école universitaire de recherchedispensera une formation sur l’antibiorésistance selon l’approche « Une seule santé ».
SOURCE : AGRICULTURE.GOUV
Résistance aux antimicrobiens : la France renforce son engagement international et se donne des priorités d’action | AGRICULTURE.GOUV