Temps de lecture de l’article complet : 6 min
Afin de mieux informer les consommateurs sur les dangers sanitaires et environnementaux des produits ménagers, l’Anses propose de catégoriser ces produits pour permettre d’établir un référentiel d’étiquetage pour ces produits. Ces travaux visent également à inciter les industriels à améliorer la composition de leurs produits.
Les produits ménagers que nous utilisons au quotidien peuvent contenir des substances potentiellement toxiques pour la santé et l’environnement. Le Plan national santé environnement (PNSE 4) prévoit de renforcer la lisibilité de l’étiquetage de ces produits, afin de mieux informer les consommateurs. En effet, les informations actuellement indiquées varient selon les types de produits et la réglementation qui s’applique à leurs usages. C’est dans ce contexte que l’Anses a été saisie par les directions générales de la prévention des risques (DGPR), de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de la santé (DGS) et du travail (DGT). L’Agence a ainsi élaboré et testé deux méthodes différentes, basées sur une approche scientifique, pour proposer aux ministères une démarche de catégorisation des produits ménagers selon leur niveau de danger pour la santé et l’environnement.
Conformément à cette demande, l’Anses a pris en compte plusieurs types de produits : ceux destinés à l’entretien du linge, des surfaces, des sanitaires et de la vaisselle, ainsi que les insecticides, les répulsifs, les rodenticides et les désodorisants d’atmosphère.
Les méthodes proposées s’appuient principalement sur des bases de données d’organismes reconnus, notamment celle du règlement européen relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage (CLP) et la classification du Centre international de recherche sur le cancer.
L’accent mis sur la présence de substances particulièrement préoccupantes
La première méthode se fonde principalement sur les dangers sanitaires et environnementaux de l’ensemble des substances entrant dans la composition des produits. La seconde sur la classification des produits eux-mêmes, selon le règlement CLP.
Dans les deux cas, les méthodes s’intéressent tout particulièrement à la présence de substances particulièrement préoccupantes. Ces dernières sont celles qui ont, pour la santé ou l’environnement, des propriétés cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques, allergisante respiratoire ou de perturbation endocrinienne, et, plus spécifiquement pour l’environnement, qui sont classées comme persistantes, bioaccumulables et toxiques (PBT) ou persistantes, mobiles et toxiques (PMT).
« Les substances classées réglementairement comme cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques sont interdites dans les produits ménagers au-delà d’une certaine concentration, explique Pauline Guillou, coordinatrice de l’expertise. Il est donc possible de les trouver en plus faible quantité dans ces produits. »
SOURCE : ANSES.FR
Dangers des produits ménagers : renforcer l’information des consommateurs | ANSES.FR