Le marché français des protéines alternatives résiste à l’inflation -min-compressedMalgré la hausse des prix des denrées alimentaires, les ventes de produits végétaux (viandes, plats cuisinés et produits laitiers) continuent de croître en France, ce qui témoigne de la résilience du secteur, rapporte The Good Food Institute Europe qui partage son analyse du marché, basée sur les données de vente au détail de Circana des protéines alternatives. Il révèle que le marché français fait preuve d’une forte résilience face à l’inflation, le marché étant évalué à 648 millions d’euros en 2023.

Un marché français en pleine croissance

Selon cette analyse, le marché français des alternatives végétales est en pleine croissance malgré l’augmentation des prix. En en effet, entre 2021 et 2023, la valeur des ventes a augmenté de 18 % pour huit catégories d’alternatives végétales (viande, plats préparés, boissons et laits, fromage, yaourt, glace, crèmes dessert et crème), pour atteindre 648 millions d’euros en 2023. L’essentiel de la croissance a été observé entre 2022 et 2023, avec des augmentations annuelles de 11,4 % de la valeur des ventes, de 0,7 % des ventes unitaires et de 1,9 % du volume des ventes.

Pour résumer, entre 2021 et 2023, les ventes unitaires annuelles de viandes à base de plantes en France ont augmenté de 5,7% pour atteindre 53 millions d’unités, tandis que les ventes unitaires de plats préparés à base de plantes ont augmenté de 20% pour atteindre 2,2 millions d’unités.

Entre 2021 et 2023, le volume des ventes de laits et boissons végétal a augmenté de 3,5% pour atteindre 102 millions de litres, tandis que le volume des ventes de yaourt végétal a diminué de 1,5% pour atteindre 21,5 millions de kg. Malgré un coût par kilo supérieur de 44 % à celui du fromage d’origine animale en 2023, la valeur des ventes annuelles de fromage d’origine végétale, ou faux-mage, a augmenté de 165 % entre 2021 et 2023 – pour atteindre 10,1 millions d’euros. Au cours de la même période, les ventes unitaires ont augmenté de 149 % pour atteindre 3,65 millions d’unités.

La demande pour les produits à base de plantes en France reste robuste, même si les prix ont fortement augmenté dans l’ensemble du secteur alimentaire. La recherche et l’innovation dans ce secteur émergent sont essentielles pour atteindre la parité de prix avec les produits d’origine animale et pour profiter de l’intérêt croissant des consommateurs.
Les données de l’année partielle du rapport pour 2024 montrent que la valeur moyenne des ventes hebdomadaires dans les huit catégories de produits à base de plantes a continué à augmenter, tandis que les unités et les volumes vendus ont accéléré leur croissance avec des chiffres hebdomadaires moyens en hausse de 4 % par rapport à la même période en 2023.
” Néanmoins, ces chiffres doivent être considérés avec prudence, car ils ne sont pas directement comparables aux données de l’année complète pour 2023. Ce point est important, car les ventes de certains produits peuvent fluctuer au fil de l’année”, explique le GFIE.
Ces tendances suggèrent que la demande sous-jacente en alternatives végétales reste stable malgré l’augmentation des prix. Les alternatives végétales ne sont pas les seuls à être plus chers. En France, l’inflation des prix de l’alimentation a atteint un taux record de 15,9 % en mars 2023 avant d’amorcer une nouvelle baisse.
«Le marché français des alternatives végétales s’est montré résilient face à l’inflation qui touche le secteur de l’alimentation. Malgré les augmentations des prix généralisées, les ventes par volume et unitaires d’alternatives végétales sont restées stables, montrant des signes d’accélération du marché début 2024. La demande de viande, de lait et de boissons d’origine végétale continue d’augmenter, tandis que le lait végétal est en passe de devenir un produit de consommation courante. La France est réputée pour sa grande variété de fromages ; il est donc prometteur de constater l’engouement croissant des consommateurs français pour le fromage végétal. Le secteur végétal continue clairment de séduire les consommateurs français, dont 52 % prévoient de réduire leur consommation de viande, ou de ne pas en consommer du tout, au cours des deux prochaines années. Mais pour maximiser ses avantages pour l’environnement et l’économie, le secteur doit continuer à innover et à développer des produits qui répondent aux attentes des consommateurs en matière de prix et de goût », explique Helen Breewood, Responsable recherche et ressources au Good Food Institute Europe.

SOURCE : AGRO-MEDIA.FR
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