Commerce extérieur agroalimentaire En 2024, l’excédent agroalimentaire passe sous les 55 milliards d’euros-minTemps de lecture de l’article complet : 15min

En 2024, l’excédent des échanges de produits agricoles bruts et transformés (4,9 Md€) diminue de 1,6 Md€ par rapport à 2023, tel est le constat de la synthèse conjoncturelle publiée en avril dernier de l’Agreste, du ministère de l’Agriculture. Il faut remonter aux années quatre-vingt pour trouver un niveau d’excédent agroalimentaire français aussi bas souligne l’organisme. Ce recul, le deuxième consécutif depuis le pic de 2022, résulte principalement de l’évolution des prix des échanges. l’excédent des produits transformés baisse ainsi de 0,9 Md€ par rapport à 2023 du fait d’importations dynamiques, tirées par les « autres produits alimentaires », essentiellement issus du cacao dans un contexte d’envolée des prix. l’excédent des produits agricoles bruts diminue également (- 0,7 Md€ sur un an) pénalisé par le recul des exportations de céréales dans un contexte de prix en repli en 2024. Si le déficit commercial avec l’Union européenne se réduit, la baisse de l’excédent des échanges avec les pays tiers tire vers le bas l’excédent global.

En France, en 2024, l’excédent commercial agroalimentaire de produits agricoles bruts et transformés s’établit à 4,9 milliards d’euros (Md€). Il perd un quart de sa valeur par rapport à 2023, soit un recul de 1,6 Md€ sur un an (tableau 1), sous l’effet de la nouvelle baisse du solde des échanges de produits bruts, la deuxième consécutive depuis 2022, et du repli de l’excédent des produits transformés

Cette dégradation de l’excédent agroalimentaire est la conséquence d’une augmentation des importations supérieure à celle des exportations (respectivement + 2 Md€ et + 0,4 Md€ sur un an). La hausse des importations en valeur s’explique principalement par la croissance des volumes importés (+ 2 %) accentuée par une légère hausse de leur prix (+ 1 %) (tableau 2). Quant aux exportations, elles augmentent en valeur du fait de la hausse des volumes exportés (+ 3 %) mais sont pénalisées par le recul de leur prix (- 2 %) (tableau 3).

Ainsi, la baisse de l’excédent reflète avant tout une dégradation des termes de l’échange, c’est-à-dire du ratio entre les prix à l’exportation et les prix à l’importation, ratio qui diminue de 3 % en 2024 (graphique 2). Par catégorie de produits, cette détérioration est plus marquée pour les produits transformés (- 4 %) que pour les produits bruts (- 2 %).

SOURCE : AGRO-MÉDIA.FR
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