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Conséquences sur l’organisation du travail, les métiers, les salaires ou les discriminations… Un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) étudie les effets de l’intelligence artificielle (IA) sur le travail et l’emploi. Il pointe notamment la vitesse de déploiement de l’IA dans les entreprises en l’absence de concertation.
Le rapport publié le 14 janvier 2025 par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose de répondre à trois questions. L’IA va-t-elle creuser les inégalités au travail ? Va-t-elle être un progrès pour l’organisation des conditions de travail et la santé au travail ? Aura-t-elle des impacts positifs sur l’emploi ?
L’étude constitue une contribution représentative de la société civile à quelques jours du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, qui se tiendra les 10 et 11 février 2025, à Paris.
Un développement rapide qui nécessite un dialogue social renouvelé
Selon le Fonds monétaire international (FMI), 62% des emplois des économies avancées présenteraient une exposition élevée à l’IA, 27% en bénéficieraient, tandis que l’IA pourrait se substituer à 33% des emplois.
Le CESE constate que le dialogue social traite peu l’arrivée de l’IA dans les entreprises. Depuis 2017, un peu moins d’un accord sur mille fait référence à l’IA. Cette situation évolue cependant : entre 2018 et 2023, la proportion des accords signés qui évoquent l’IA a été multipliée par 2,5, notamment dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire (NAO).
Pour le CESE, il est nécessaire que l’introduction de l’IA dans les entreprises s’opère dans une démarche transparente qui sécurise toutes les parties prenantes. Les transformations des compétences, des emplois et du travail doivent être anticipées lors d’un dialogue constructif.
SOURCE : VIE-PUBLIQUE.FR
Intelligence artificielle : quelles conséquences dans les entreprises ? | VIE-PUBLIQUE.FR