Temps de lecture de l’article complet : 4 minLe réseau de responsables de la restauration territoriale s’insurge contre « la reculade insensée » du gouvernement, qui propose dans un projet de décret de réautoriser les couverts et la vaisselle en plastique dans les restaurants scolaires.
L’an dernier, Agores avait publié un recueil d’alternatives à l’usage du plastique en restauration collective, prolongement de ses livres blancs, mettant en évidence des solutions souvent mises en oeuvre grâce à un partenariat rapproché entre fabricants et cuisines. Des actions saluées par Sophie Sauvourel, vice-présidente du réseau et directrice générale chez Papillote et Compagnie, marque d’Angers Loire Restauration, qui se revendique « première cuisine centrale zéro plastique de France ». A ses yeux, le gouvernement envoie là « un signal négatif vis-à-vis d’une population qui s’est habituée à abandonner progressivement le plastique, à domicile et en restauration ». Et est au fait du sujet des perturbateurs endocriniens et plus largement de l’impact du plastique sur la santé humaine, « démontré scientifiquement ».
Par ailleurs, Sophie Sauvourel insiste: « Ce décret, qui semble avoir été rédigé sous la pression du lobbying de la plasturgie, ne porte que sur le point de la vaisselle, or le vrai sujet ce sont les contenants ». Et les collectivités ont montré que « la transition est possible: le marché est prêt, les solutions techniques existent, ce qu’il faut c’est de l’accompagnement et du financement ». Et d’appeler à exprimer ce désaccord sur ce projet qui « ne doit surtout pas être le premier pas d’un plus vaste retour en arrière », via la consultation publique ouverte jusqu’en fin de semaine. Car, selon Maxime Cordier, président d’Agores, « l’espoir est un risque à prendre ».
SOURCE : NEORESTAURATION
Ré autorisation du plastique dans les cantines : Agores exprime son incompréhension | NEORESTAURATION