Etiquetage des denrées alimentaires les préconisations de l’UE-minÀ l’heure où les premiers produits affichant le logo Origin’Info arrivent en rayons et où les débats se multiplient autour d’un affichage intégral harmonisé, la Cour des comptes européenne publie un rapport sur l’étiquetage des denrées alimentaires en Europe et sur sa perception par les consommateurs. Le constat des auditeurs est le suivant : cet affichage aide les personnes à prendre des décisions en meilleure connaissance de cause lors de leurs achats. Pour autant, les lacunes dans le cadre juridique de l’Union européenne ainsi que des faiblesses au niveau du suivi, de la communication d’informations, des systèmes de contrôle et des sanctions sont source d’erreurs et à l’origine d’une certaine incompréhension par les acheteurs potentiels.

Fort de ce constat, les auteurs du rapport ont formulé cinq préconisations sur lesquelles agir à l’horizon fin 2027 :

1.    Combler les lacunes du cadre juridique de l’UE relatif à l’étiquetage des denrées alimentaires
La première recommandation demande à la Commission européenne d’engager « de toute urgence » les actions en attente dans le règlement concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaire (Inco 1169/2011) et dans celui sur les allégations. Ils ont notamment relevé que sur les 11 mises à jour prévues par le règlement Inco, seulement 7 ont été menées à terme. Les auditeurs pointent du doigt en particulier l’absence de liste des allégations de santé portant sur les produits botaniques et sur l’absence d’avancée sur l’étiquetage préventif des allergènes. Ils encouragent la Commission à poursuivre ses travaux afin de résoudre les problèmes en suspens liés à l’étiquetage de l’origine et aux boissons alcoolisées.

2.    Approfondir l’analyse des pratiques en termes d’étiquetage
Selon les auditeurs, la Commission devrait être en mesure d’analyser de manière proactive et régulièrement les pratiques en matière d’étiquetage auxquelles les consommateurs sont exposés. Elle devrait aussi améliorer, en collaboration avec les États membres, les orientations à l’intention des entreprises du secteur alimentaire. Cela fait suite à la multiplication du nombre de labels, dont ni la Commission, ni les États membres n’ont de vue d’ensemble.

3.    Mieux comprendre les attentes des consommateurs
Le rapport de la Cour des comptes européenne revient aussi sur la compréhension des étiquetages par les consommateurs. « La Commission et les États membres n’ont pas systématiquement vérifié quels étaient les besoins des consommateurs ou s’ils comprenaient les étiquettes. Or, ces derniers trouvent parfois le système d’étiquetage compliqué », précisent les auditeurs. Ils invitent ainsi la Commission à vérifier systématiquement quels sont les besoins et les attentes sur ce point.
Ils préconisent aussi de soutenir les efforts déployés par les différents pays pour que l’affichage soit mieux compris par les consommateurs, par exemple au moyen de campagnes de sensibilisation ou d’un guide en la matière à leur intention.

4.    Renforcer les contrôles sur les labels volontaires
Renforcer les contrôles sur les labels volontaires est aussi demandé par les auditeurs. La Commission est ainsi sommée d’encourager les États membres à renforcer les contrôles en fournissant des orientations et des exemples de bonnes pratiques. «Les plans de contrôle annuels ne sont pas toujours actualisés, et dans certains cas, la coordination peut toujours être améliorée », est-il indiqué dans le rapport.

5.    Améliorer la communication d’informations sur l’étiquetage des denrées alimentaires
Enfin, les auditeurs encouragent la Commission à améliorer la cohérence des données fournies par les États membres sur les contrôles relatifs à l’étiquetage des denrées alimentaires, notamment en rationalisant leurs dispositions en matière de communication d’informations.
De plus, lors de la mise à jour de l’application en ligne du système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), ils proposent de renforcer la qualité des données et d’accroître le partage d’informations sur les problèmes d’étiquetage des denrées alimentaires.

SOURCE : PROCESSALIMENTAIRE
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