Des chercheurs allemands, autrichiens et américains ont étudié l’impact potentiel des additifs alimentaires, sous forme nanoparticulaire, sur les bactéries commensales et pathogènes de l’intestin humain. À l’aide d’un dispositif expérimental in vitro offrant des paramètres (température, pH, etc.) équivalents au système digestif, ils ont caractérisé les interactions entre ces additifs (cuivre, argent, silice, noir de carbone, etc.) et les bactéries du tractus intestinal, pathogènes ou non. Les résultats montrent que des complexes comprenant à la fois des nanoparticules, des bactéries commensales probiotiques et des germes pathogènes se forment dans le système digestif. Les chercheurs ont notamment observé une liaison rapide de nanoparticules à certaines bactéries (Helicobacter pylori et Listeria monocytogenes). Il ressort également de ces travaux que la taille des additifs nanoparticulaires est un élément déterminant pour la liaison, devant le type de matériau ou la charge électrique de surface. Aucune incidence n’a été relevée sur la croissance des bactéries commensales. Selon les chercheurs, la présence de complexes « nanoparticules-bactéries » serait de nature à réduire la toxicité de certains de ces additifs (silice) et de certains germes pathogènes par rapport à leurs formes isolées. Ces résultats sont publiés dans la revue npj Science of Food.
Référence Vigial : A97910