Des armes pour lutter contre la dénutrition des seniorsAlors que s’ouvrait mardi dernier la Semaine nationale de la dénutrition, l’association interdisciplinaire Alim50+ publie un livre blanc pour briser les idées reçues et donner des pistes face à ce fléau.

« Avec dix ans d’existence et une soixantaine d’adhérents, sociétés de restauration collective, fournisseurs, établissements d’enseignement et de recherche, professionnels de santé et syndicats et associations, nous sommes dans une attitude anti-silos », lance François Guillon, président d’Alim50+, qui aborde notamment à travers des webinaires des thématiques comme le végétarisme et le snacking chez les seniors, et des groupes de travail sur la formation à l’alimentation des personnes âgées… et bien sûr la prévention de la dénutrition, « alors que de nombreux patients arrivent déjà dénutris en Ehpad. « Une maladie silencieuse » aux yeux d’Eric Fontaine, gériatre grenoblois et président du Collectif de lutte contre la dénutrition, intervenant lors de la présentation de ce livre blanc, qui martèle: « Non, il n’est pas normal de maigrir en vieillissant; non, le besoin en protéines ne baisse pas à mesure que l’on avance en âge. Et oui, il faut être actif pour conserver ses muscles ». 

Pour Aline Victor, diététicienne-nutritionniste et fondatrice d’AVi’Sé « pour promouvoir la santé tout au long de la vie », il est capital, pour les 18 millions de plus de soixante ans en France, de « briser la spirale de la dénutrition », et dépister la fragilité, qui est réversible. « L’alimentation, vecteur du bien vieillir », doit être appropriée, alors que cette notion est souvent contre-intuitive. François Berger, président de Nutri-culture, bureau d’expertise et d’ingénierie qui accompagne la transition des établissements et services médico-sociaux en commençant par l’alimentation, insiste sur la personnalisation, avec par exemple la mise en place de groupes homogènes de mangeurs. « Il faut chercher le consentement ». Et pour cela partager les compétences et connaissances, pour une meilleure formation des professionnels de santé et de restauration en lien avec les personnes âgées ainsi que des aidants professionnels et familiaux. « Augmenter le niveau de compétence, ce n’est pas ce qui coûte le plus cher! »

SOURCE : NEO RESTAURATION
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