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Selon une étude réalisée par Xerfi, la dynamique du marché de l’alimentation végétarienne et végane, qui a progressé de 5% en 2024, pourrait s’inverser d’ici 2030.
Conservatisme alimentaire, défiance envers les aliments ultra transformés, prix peu compétitifs… les arguments qui jouent contre les alternatives végétales existent biel et bien. C’est ce que constate l’étude Xerfi qui met en évidence l’actuelle dynamique de ce marché évalué à 750 millions d’euros tout segment confondu (+5% en 2024)… et aussi sa fragilité. Selon les experts, des hausses, néanmoins moins importantes, devraient encore se constater jusqu’en 2027 avant que le marché français ne se retourne et décroche.
Le scénario avancé par Xerfi se cale en fait sur le retournement du marché déjà constaté outre-Atlantique. Le désintérêt des consommateurs américains, commentent les experts de Xerfi, s’explique par l’inflation et surtout l’écart persistant entre leurs attentes envers des produits perçus comme « sains » et les propositions faites qui se résument plutôt par des produits « sans ». En regard, la méfiance des investisseurs sur le plan mondial ne cesse de progresser comme en témoigne la chute des investissements tombés à 200 millions de dollars en 2024, contre 2 milliards en 2021.
Pour limiter, voire éviter cet état de fait, Xerfi préconise de séduire davantage de consommateurs en misant notamment sur des prix plus attractifs. Des marques de la GSA ont ainsi déjà aligné leurs prix sur ceux du conventionnel, quand certains groupes n’ont pas hésité à réduire leurs marges unitaires. D’autres ont choisi, note l’étude, d’internaliser leur production, réduisant ainsi leurs coûts… Reste que l’enjeu se veut commun à tous, quel que soit le circuit de distribution, restauration commerciale et collective comprises : passer d’un marché de niche à un marché de masse. Pas gagné, semblerait-il !
SOURCE : NEORESTAURATION.COM
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