Fin janvier 2024, des médias révèlent que des industriels des eaux minérales naturelles et de source leur appliquent des traitements interdits (filtres à charbon actif, traitements par ultraviolets…). La commission des affaires économiques du Sénat crée alors une mission d’information sur le contrôle du traitement de ces eaux.
Le rapport sénatorial du 16 octobre 2024 sur « les politiques publiques en matière de contrôle des traitements des eaux minérales naturelles et de source » analyse la gestion de cette affaire par les autorités et avance des pistes d’amélioration.
Des traitements interdits sur l’eau conditionnée
L’eau minérale naturelle (EMN) et l’eau de source (ES) se distinguent par leur pureté originelle : elles proviennent d’un gisement souterrain tenu à l’abri de tout risque de pollution. L’EMN présente également des propriétés liées à sa teneur et à sa stabilité physicochimique. La pureté originelle constitue :
- un patrimoine écologique. Les industriels investissent pour le préserver, ce qui justifie le prix élevé de ces eaux ;
- un atout économique (cures…). La France est le premier exportateur d’EMN.
Leurs sources peuvent faire l’objet d’un nombre limité de traitements. Par exemple, la filtration permet de retirer des éléments naturellement présents dans l’eau qui influent sur sa couleur, sans modifier ses caractéristiques microbiologiques ou physicochimiques.
Outre la surveillance de l’exploitant, des contrôles sont opérés :
- de la source à l’embouteillage : sur la qualité sanitaire de l’eau, par la Direction générale de la santé via les agences régionales de santé ;
- après embouteillage : sur l’étiquetage (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et les conditions de transport, d’entreposage et de distribution (Direction générale de l’alimentation).
SOURCE : VIE-PUBLIQUE.FR
Traitements des eaux en bouteille : le Sénat appelle à plus de transparence | Vie-Publique.fr