16 millions d’habitants de quatre régions françaises, Bretagne, Normandie, Pays-de-la-Loire et Hauts-de-France pourront bientôt consommer des produits en emballages remployables. Citeo souhaite généraliser le réemploi à l’échelle nationale avec sa démarche ReUse.
Les annonces avait été claires au salon du Vrac et du Réemploi, l’année 2024 serait charnière pour la filière Vrac et Réemploi. L’éco-organisme Citeo a entendu l’appel du pied de Celia Rennesson et des acteurs du secteur. L’éco-organisme a investi cette année 60 millions d’euros dans le programme EncoRE plus de réemploi, il accélère également la démarche ReUse par la mobilisation des acteurs locaux pour créer une logistique réemployable.
ReUSE accélère l’offre de réemploi, aujourd’hui marginale en magasins
Actuellement, l’offre de réemploi est marginale. Portée par des acteurs locaux, elle concerne quelques catégories de produits principalement chez des distributeurs spécialisés. Pour accélérer la consommation responsable, la démarche ReUse a réuni une centaine d’acteurs (marques, distributeurs, opérateurs, associations, etc.) pour faire émerger un dispositif de réemploi national.
La filière réemploi testée en mai 2025 dans quatre régions françaises
Après un an de travaux, le modèle logistique imaginé par la filière réemploi sera testé dans quatre régions françaises en mai 2025. Ces territoires ont été choisis pour leur dynamisme sur le développement de boucles réemployables.
« Dès mai 2025, les premiers emballages standardisés réemployables seront disponibles dans les grandes surfaces où un grand nombre de citoyens-consommateurs font leurs courses. En démocratisant cette nouvelle offre, nous pouvons réduire l’impact environnemental des emballages », explique Jean Hornain, directeur général de Citeo.
Le succès de cette logistique de réemploi dans le Grand Nord-Ouest repose sur cinq points clés :
1 – Une standardisation de la gamme d’emballages – Pour créer un parc mutualisé de 30 millions d’emballages, l’éco-organisme a développé des standards d’emballages appelés « R-Cœur ». L’optimisation des étapes de récupération, de collecte, de transport, de tri et de lavage permet de concilier performances écologique et économique, des attentes du système alimentaire
2 – 16 millions de consommateurs ni plus ni moins – Dans les quatre régions, les performances de tri sont supérieures à la moyenne nationale. Les consommateurs sont habitués aux écogestes mais le réemploi demande de nouvelles habitudes d’achat en magasin, stockage à part des emballages destinés au bac de tri et geste de retour. Citeo forme industriels et distributeurs à accompagner leurs clients à travers un parcours consommateur simple et commun à tous les lieux de récupération d’emballages.
3 – Une logistique rodée – Ce lancement nécessite une logistique huilée. Les acteurs de ReUse ont imaginé un dispositif de collecte et d’acheminement des emballages réemployables vers des centres de massification et/ou sites de lavages. Clé de voûte du parcours, les sites de lavage ont été contrôlés sur les volets techniques, sanitaires et de proximité avec le parc d’emballages réemployables.
4 – Un coordinateur du dispositif opérationnel – Un fournisseur de services à l’échelle régionale assurera la coordination opérationnelle de tous les acteurs du réemploi. Le prestataire doit permettre aux metteurs en marché de réemployer les emballages qui auront été récupérés et lavés.
5 – Dernière ligne droite avant 2025 – Le planning prévisionnel de Citeo prévoit la mis en production des standards réemployables en octobre 2024. Puis, l’installation des dispositifs de récupération en mars 2025 pour un démarrage du déploiement en mai 2025. Ce premier test grandeur nature sera l’occasion de voir si le réemploi est la « solution industrielle » pour améliorer l’impact environnemental des emballages.
SOURCE : PROCESS ALIMENTAIRE
Réemploi : Citeo prévoit 30 millions d’emballages réemployables d’ici 2025 | Process Alimentaire